Cela ne rend pas vraiment bien compte de la difficulté du parcours, et il manque les plus grosses difficultés,
notamment des pentes extrêmement raides et sur le 75 km on a eu également deux descentes Dh sur le site de la Jonchère.
Laurent T.
Le jour de la Rose, j'ai fait la Granit Montana à Saint Sylvestre 75 km et 3000 mdp. Une compétition qui a la réputation d'être très dure, voir la plus dure de France. Il y a également un circuit de 55 km hors compétition et 40 km en découverte.
J'avais envie de découvrir le parcours qui n'emprunte que des sentiers et avec l'espoir de le terminer.
Je suis parti de chez moi vers 5 heures 30, arrivé sur place 2 heures après, j'ai retiré ma plaque et mon tee shirt de la Granit.
J'ai retrouvé une connaissance, Pascal de Chauvigny, inscrit également sur le 75 km, je n'ai pas vu de suite, Philippe Sammut, inscrit sur le 55 km, venu la veille en camping car. Je passerai devant lui au départ.
Le temps était couvert et frais, le terrain sec, des conditions idéales.
Je me suis positionné en deuxième moitié de peloton, laissant le champ libre aux champions. Dont le champion du monde de 24 heures VTT, un belge qui finira 4ème de l'épreuve.
Nous étions 215 inscrits. Le départ fut donné à 8 h 30. Dès la première descente un concurrent est tombé la tête sur le granit, il avait le visage en sang.
Le parcours est très cassant, il n'est pas possible de se reposer ou d'aller vite en descente, ce sont à chaque fois des "défis" signalés comme tel avec le nom de la descente, très techniques avec des marches, des racines, de la terre très meuble, des pentes parfois extrêmes.
Les montées sont signalées également par le nom de la cote qui tue.
Essentiellement dans la forêt, nous sommes passés au pierrier de Fondaneche, aux carrières delà Borderie, des Sagnes et des Beiges, le chemin des Moines Sauvages, le site de la Jonchère, la descente Kaolin, Puy Bernard, la Pierre Branlante, la descente Dh, le défi du Mola, le fauteuil du guetteur, la descente du Castor.
Sublime ! Ça n'arrête pas ! C'est du lourd, du très lourd.
Je n'ai jamais fait une épreuve aussi dure et technique.
Il faut rester constamment vigilant et lucide si on ne veut pas goûter au granit ou mordre la poussière dans le meilleur des cas.
J'ai chuté deux fois au début, ce qui m'a calmé, je me suis fait mal au mollet et j'ai géré pour terminer, je marchais parfois dans les raidards pour ne pas trop tirer sur mon mollet de master 3.
Il fallait arriver à 13 heures à la bifurcation des circuits. Passé la barrière horaire, il est possible de se relâcher, si on n'a pas la prétention de faire un chrono ce qui était mon cas. J'ai roulé avec un jeune espoir, Pascal qui roulait avec une fille de Clermont, m'a rejoint au dernier ravitaillement nous avons fini ensemble après 9 heures d'efforts dans les derniers, 137eme pour ma part, pas trop entamés. Juste avant l'organisateur de l'ultra raid de la Meje qui paie donc de sa personne pour faire connaître son épreuve et distribuer ses flyers.
Nous avons fait une vitesse moyenne globale de 8.54 km/h, en nous arrêtant aux ravitaillements, 10 km/h de vitesse moyenne de pédalage Les premiers ont fait une moyenne de 14 .60 km/h, moins vite que l'année passée, 17 km/h le parcours devait être plus costaud cette année.
Pour certains d'entre nous, c'était leur dernière épreuve de l'année, une réflexion sur le coup de la fatigue.
Il y a eu un tiers d'abandons ou hors délais.
Je n'ai pas fait de photos, il faut aller sur Facebook pour en voir de belles.
Philippe a dû faire une vidéo sur le 55 km.
Une épreuve hors du commun.
J'envisage de la refaire, c'était génial.
Un grand merci à l'organisation du club d'Ambazac.
Laurent
Je confirme Laurent, c'est très très dur. Pour ma part, sur le 55 j'ai mis
7h00 avec une moyenne de déplacement de 10,8 km/h, 120ème. Mais qu'est ce que c'est
bon, c'est du vrai VTT. Il faut être complet. Technique et physique. C'est
sur, l'année prochaine j'y serai.
Pour info sur les 55 km et 75 km il y avait 403 inscrits et seulement 280 ont
passés la ligne d'arrivée.